| Ali Bader, écrivain irakien |
"L’action scientifique et culturelle a une grande influence sur le devenir des peuples "
Une rencontre avec l’écrivain irakien Ali Bader s’est tenue jeudi 26 octobre au niveau de la salle du SILA au pavillon central.
Né en 1977 à Baghdad, Ali Bader est auteur de plusieurs romans notamment Papa Sartre en 2001. Il est aussi essayiste, poète, dramaturge et scénariste. Il a écrit pour le théâtre, « le monde des femmes célibataires » (2004), et pour le cinéma, « sous la cendre » (2006), et d’autres ouvres artistiques. Son travail a été primé à plusieurs reprises. Il est mondialement connu pour son apport à la pensée et à la littérature en langue arabe.
Lors de l’estrade qui lui a été consacrée au SILA, l’écrivain a abordé plusieurs sujets après avoir présenté son parcours riche, de son apprentissage à ses voyages, en Afrique, en Europe et Colombie. L’auteur a aussi parlé de ses nombreux ouvrages et des difficultés rencontrées pour la publication de certains de ses romans. « J’ai beaucoup été marqué par la littérature et la philosophie algériennes et par la pensée des intellectuels algériens francophones, qui ont une grande influence en Irak, ou du moins pour ma génération », a-t-il soutenu.
L’écrivain a avoué qu’il a été marqué par l’histoire de l’humanité, mais aussi par l’histoire de sa ville, Baghdad. « C’est un ensemble de couches d’histoire, et moi je voulais voyager à travers ces couches. Je m’endormais et je me réveillais sur des époques différentes de l’histoire », a-t-il confié. Ali Badr a abordé la problématique du développement dans le monde arabo-musulman et n’a pas caché sa tristesse quant aux conflits et crises qui secouent cette région du monde. Sortir de cet état d’instabilité passera, selon lui, par un travail intellectuel. « Je ne crois pas au changement politique dans le monde arabe. Le développement spirituel, individuel et social à travers la littérature est plus efficient. L’action sociétale, scientifique, et surtout culturelle, a une grande influence sur le devenir des peuples. La question est de savoir jusqu’où la littérature peut-elle contribuer à sauvegarder ou à reconstruire l’identité et l’histoire », a-t-il conclu.
Amokrane Saddedine
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