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Rachid Boudjedra signe deux ouvrages au SILA

"MA LITTERATURE DONNE DU PLAISIR "

Rachid Boudjedra a signé vendredi ses deux nouveaux ouvrages « La dépossession » (roman) et « Les contrebandiers de l'histoire » (pamphlet) mais aussi la nouvelle édition algérienne de « L’escargot entêté ». Les trois livres ont été édités aux éditions Frantz Fanon. L'écrivain a pris le temps de discuter avec son public et prendre des photos avec les jeunes dont certains sont venus de loin pour le voir. L'histoire de "La dépossession" a pour cadre l’Algérie des années 1950. Le narrateur revient sur son enfance à Constantine où les troupes françaises paradent et tuent.

Rachid Boudjedra avoue s’être inspiré de la vie de l’artiste peintre Albert Marquet dont les oeuvres sont visibles au niveau du Musée d’ Art Moderne « Je connaissais son histoire. C’est une histoire vraie. Il est venu en Algérie pour faire le tourisme comme tout les peintres qui venaient pour la beauté du Sahara. Mais grâce à une femme, il a découvert un pays, une civilisation. Il a peint toutes les mosquées d’Algérie alors qu’il n’était pas du tout croyant. Il est mort en Algérie en 1947 et sa femme en 1971. A sa mort l’Etat algérien a hérité de ses œuvres... », a déclaré Rachid Boudjedra. "Les contrebandiers de l'histoire" est un petit livre qui se présente comme un « un brûlot contre les falsificateurs de l’histoire » soutient Rachid Boudjedra. « Depuis un certain temps on assiste à ce courant, celui de la haine de soi et du complexe du colonisé qui sévit en Algérie.



Je réponds dans ce livre à un certain nombre de questions évoquées dans des films, de livres qui m’ont paru fausses. L’Histoire algérienne a été salie et détournée dans ces films et dans ces livres. Il faut combattre la haine de soi qu’elle quelle soit », a plaidé l'écrivain. Pour lui, le salon du livre « est une des plus belles choses algériennes actuellement ». « C’est le deuxième salon au monde après celui de Frankfurt. Sans aucune discussion.

Un million et demi de visiteurs . Des chiffres officiels sérieux et avérés. Je suis content d y prendre part. Mon public m’adore. Ma littérature donne du plaisir », a-t-il soutenu. « La structure de mes livres se base sur la mémoire et l’accumulation du savoir. J’utilise notamment Ibn Khaldoun. Ce dernier possède des textes d’une modernité incroyable pas seulement sur le Maghreb mais sur le monde entier. Tout comme Ibn Rochd. Moi je dirai qu’on possède des génies dont Kateb Yacine que je considère comme un monument de la littérature algérienne… », a-t-il ajouté.

Rym Hind

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