Il est compliqué d'écrire sur des événements au moment où ils se déroulent |
La salle SILA du pavillon central a abrité vendredi une rencontre avec la romancière et journaliste syrienne Lina Hawyan Al-Hassan. Elle est revenu son avant dernier roman, « Les loups n'oublient pas » (Dhiabou la tansa). «J'ai écrit pour me libérer de mon chagrin, je voulais ma liberté, j'ai écrit dans les moments les plus difficiles sur ma situation personnelle. J’ai écrit car je haïssais tout le monde, je n’ai pardonné a personne », a-t-elle confié. La romancière ne vit plus en Syrie pour une raison sentimentale et pas politique. « J’ai quitté Damas car elle me rappelle le jour ou je suis rentré chez moi et trouvé mon frère assassiné, aujourd’hui j’ai peur de rentrer et de ressentir encore cette tristesse qui m’a envahit ce jour là»., a-t-elle expliqué.
Le roman « Les loups n'oublient pas » s'inspire d'une légende paysanne. « Les loups n’oublient pas l’histoire est inspirée de ma vie personnelle, quand nous perdant une personne chère, on ne peut pas l’oublier, nous continuerons toujours a penser a lui », a-t-elle dit. Elle aaborde dans son livre les événements actuels que vit son pays « J'ai choisi le Loup comme symbole des personnes qui ont vécu toute cette tristesse. Les Syriens disent que le loup n'oublie pas son chagrin, il est donc malade, le mâle continue de pleurer jusqu'au dernier moment de sa vie où il perd sa femelle, tandis que la femelle se réveille quand elle perd son enfant. Jusqu'au jour où mon frère a été tué et j'ai entendu ma mère pleurer » confiera elle. Selon l’écrivaine, le roman syrien ne peut pas être impartial.
Il a une idiologie et des idées à défendre. « le romancier est avant tout un humain, il ne peut pas se détourner de ses idées. Cela influence ses textes. Des romans sont écrits actuellement en Syrie. Leurs auteurs disent qu'ils écrivent en toute liberté. Mais, je pense qu'il est compliqué d'écrire sur des événements au moment où ils se déroulent. Difficile d'écrire des romans sur la guerre » a-t-elle estimé. Lina Hawyan Al-Hassan, qui est établie au Liban, vient de publier un nouveau roman, « La fille du Pacha « (Bintou el pacha) où elle raconte l'histoire d'une adolescente.
MAYA D
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