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Des expériences d'écrivains en débat

"DE LA CRAIE A LA PLUME "

Une rencontre « De la craie à la plume » a été organisée, dimanche, à la salle Sila, modérée par Maïssa Bey en présence de plusieurs écrivains. Le sénégalis Racine Senghor à parlé de son expérience d'écriture. « J’étais déjà auteur avant d’enseigner. C’est un lien qui est important, parce que mon rapport avec l’écriture m’ont changé lorsque je suis devenu professeur, le jour où j’ai eu des élèves un peu plus grand, et qui sont très différents de ceux que j’avais eu en 6ème. Ce m’intéresse le plus, c’est la réception de la jeunesse de ce que j’écris », a-t-il dit. Djilali Bencheikh est revenu sur son enfance pour expliquer sa venue à l'écriture.


« Au début des années 1950, dans un douar perdu, dans une misère totale, il y avait surtout l’école française. je n’ai cessé de rêver d’y aller, pour apprendre. J’ai finalement accédé à l'école où j'étais un excellent élève. J’étais attiré par le bruit de la craie sur le tableau noir, pendant que la maitresse nous faisait le cours. Ensuite, le souvenir que je garde des lettres que j’ai commencé à déchiffrer à partir des enseignes publiques comme celles de la pharmacie, en raison de la luminosité qui se dégageait et des affiches publicitaires », a-t-il confié.

Pour Youcef Tounsi, le rapport entre le livre et l’école est très simple. « On m’avait appris que les paroles s’envolent et que seuls les écrits restent. Donc, cela m’a toujours fasciné. Mon père était imprimeur, mes frères, mes oncles, mes cousins le sont aussi. Comme tout le monde, lorsque je pends un livre dans les mains, je le touche, le sens quand je le feuillète. Seulement, il y a des éditions qui ont des odeurs particulières, comme celles des anciennes éditions de l’Union des Républiques Socialistes Soviétiques qui sont différentes des américaines », s'est-il souvenu . « L’encre me fascinait, l’encre, c’est ce qu’il y avait pour moi de plus précieux après la feuille de papier. L’école et le livre se confondent, dommage que certains s’en privent », a-t-il souligné.

Farés Ferhat

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