Salah Ouzrourou, a présenté ses mémoires sous le nom « De la révolution à la guerre d’Algérie, témoignage d’un rescapé de l’opération jumelle », aux éditions «La pensée».  « Ce livre est un devoir de mémoire, parce qu’on a vecu une dure et rude situation durant la guerre de libération nationale.

Je décris à partir de 1950 jusqu’à 1962, mes débuts, mon parcours de résistance. Je n’avais pas d’enfance, j’avais à l’école, je paîtrais les chèvres, j’aidais mes parents à travailler puisque je suis issu de parents pauvres.  Au moment de la révolution, il y avait des moudjahiddines qui sont passés par chez nous, j’ai fini par être enrôlé dans les rangs des « moussabilines », a-t-il témoigné. « Notre mission était de saboter les routes, lignes téléphoniques et électriques.

Mon école a été brûlée. J’ai rejoint les rangs de l’ALN en 1957, nommé comme secrétaire du secteur, parce qu’après le congrès de la Soummam, on a procédé à un autre découpage territoriale. J’ai ensuite occupé d’autres postes comme secrétaire de région, puis, responsable des renseignements des régions de secteur, responsable d’intendant régional », a-t-il ajouté. Il a souhaité que les jeunes apprennent l'Histoire du mouvement national «J’étais émerveillé devant un groupe d’enfants qui m’ont salué et m’ont pris en photo. Cela m’a impressionné. Je reste confiant quant à l’avenir du pays», a-t-il confié. Avec son style d’écriture fois historique et  contemporain, l’auteur a raconté, avec un verbe simple et fort,  non seulement son histoire mais celle de tout algérien ayant pris les rames à la main pour lutter contre la colonisation française.

Né en 1940 à Aït Hamsi, Aïn Hammam, à Tizi Ouzou, Salah Ouzrourou est passé de l’ALN à l’ANP en occupant la fonction d’officier d’administration, après l'indépendance. En 1969, il a été désigné comme officier de recrutement du 1er contingent du service national. En 1974, il était directeur de l’OPGI d'Annaba.